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Le Point de Rosé

L’explication de Météo France :

Au cours de la nuit, sous un ciel clair que n'agite aucune perturbation sensible, le sol se refroidit par rayonnement infrarouge et transmet ce refroidissement aux couches d'air sus-jacentes, dont la température s'abaisse alors peu à peu. L'évolution de ces couches d'air peut être considérée comme s'effectuant à une pression atmosphérique constante, qui est la pression au sol p ; de même, la quantité de vapeur d'eau contenue dans les parcelles d'air composant ces couches reste presque constante, et il en va de même pour la pression partielle e de cette vapeur d'eau. Cependant, si le refroidissement nocturne des très basses couches se poursuit avec suffisamment de persistance, il vient un moment où la valeur de la pression de vapeur saturante de l'eau dans ces couches devient égale à e , puisque cette valeur, initialement supérieure à e , ne cesse de décroître à mesure que baisse la température : alors, la vapeur d'eau, commençant à se condenser, dépose de la rosée sur le sol et ses objets, ou parfois même s'étend en un brouillard ; cet événement est marqué sur un émagramme par le point de rosée d'abscisse t d et d'ordonnée p , où t d désigne la température pour laquelle la pression de vapeur saturante de la vapeur d'eau égale e .

Alors heureuse ? Qu’est-ce qui dit le monsieur ?

Voici une explication en quelques lignes.

On doit admettre que :

1) L'air que nous respirons contient de l'eau sous forme de gaz (on dit plutôt sous forme de vapeur).

2) Cet air "tolère" un peu d'eau sous forme vapeur, mais pas trop ! On pourrait imager la chose en disant que l'air "accepte" de l'eau sous forme vapeur, tant que cette eau n'est pas en quantité trop importante…

3) A une pression de l'air fixée, plus l'air est chaud, plus il sera magnanime envers la vapeur d'eau ; autrement dit plus sa température augmente, plus il est capable d'accueillir de vapeur d'eau.

Revenons à notre problème.

Nous sommes le soir, le ciel est bleu, le temps est calme, pas un souffle de vent… L'air chauffé dans l'après midi, possède, au voisinage du sol, une température de 25°. Cet air contient de la vapeur d'eau, mais nous ne la voyons pas.

Arrive la nuit et le sol se refroidit rapidement par rayonnement (n'oublions pas que le ciel est clair). Petit à petit, le sol va, par contact avec l'air, refroidir celui-ci dans les premiers décimètres d'altitude.

Le temps est calme, le baromètre ne fluctue pas, nous avons bien, au voisinage du sol, une pression constante.

Bref, nous sommes dans les conditions de 3), où l'air se refroidit à pression constante. Il va donc arriver un instant où l'air se refroidissant, ne pourra plus accueillir autant de vapeur d'eau qu'il le faisait l'après-midi à 25°.

Lorsqu' arrive cet instant, l'air se voit obliger d'expulser de l'eau, sous forme liquide (si c'était sous forme vapeur, qui la prendrait ? l'air à coté ? ).

Et bien cet instant là, ou plus exactement cette température là, s'appelle la température du point de rosée de l'air qui nous intéresse.

Pourquoi "Rosée" ?

C'est au niveau du sol (les 10 premiers centimètres) que la température est la plus basse ; c'est donc à cette altitude que va précipiter en premier l'eau liquide, elle va donc se déposer sur le sol (qui, s'il est constitué de terre, l'absorbe) et sur les végétaux qui eux sont imperméables. Des gouttelettes vont donc apparaître sur les brins d'herbes : c'est bien la rosée telle qu'on la connaît.

Pourquoi "Point" de rosée ?

Les météorologues ont l'habitude de consigner les états de l'air dans des diagrammes ; cet état particulier de l'air y est représenté par un point.

Nous avons admis que le temps était calme : pas un souffle de vent… Imaginons, toutes choses restant égales par ailleurs, qu'un petit vent vienne troubler cette soirée. Ce courant d'air aura comme effet de brasser l'air au voisinage du sol et donc de diffuser l'air froid dans un grand volume (disons une centaine de m d'altitude). Dans ces 100 premiers mètres, l'air aura une température plus homogène qu'auparavant (lorsqu'il n'y avait pas de vent). Les gouttelettes vont donc se former sur cette centaine de m ; ces gouttelettes auront du mal à tomber, toujours à cause du vent, elles resteront donc en suspension et nous aurons du brouillard. 

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